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Reconversion professionnelle : Le défi !

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Constat :

A notre époque, rare est le salarié qui peut envisager de rester dans la même entreprise durant 40 ans. Une étude menée par un cabinet de recrutement indique une ancienneté moyenne de 9,5 années. C’est déjà beaucoup ! Qu’est-ce qui explique ce phénomène aujourd’hui ? Un désenchantement en rapport avec les valeurs de vie ? La pression financière sur les entreprises ? La recrudescence des emplois précaires ? La mondialisation ? Et si les réponses à ce phénomène étaient ailleurs ?

Nous recevons au cabinet de plus en plus de personnes en « mal-être » au travail, qui se sentent « stressées », « épuisées », « lessivées ». Pour la plupart beaucoup souffrent de l’absence de reconnaissance personnelle et financière, du manque de moyens professionnels, de la mauvaise ambiance dans l’équipe, etc. Aussi, en dehors de nos consultations, la formation que nous proposons accueille principalement des salariés en démarche de reconversion. Et ils viennent d’horizons très divers : enseignants, infirmières, aides-soignantes, agents administratifs des impôts, conseillers clientèle de banques, conseillers juridiques, coiffeurs, etc. Toutes ces personnes ont un point en commun, et disent la même chose :

« Je veux être en accord avec mes valeurs dans mon activité professionnelle, d’où mon projet de reconversion ».  

Se mettre en démarche de changement soulève inévitablement des questionnements personnels profonds. Ces questionnements, qui engendrent des peurs, prennent souvent leur origine dans l’enfance. En fait, l’individu va entamer un véritable pèlerinage régressif à partir de l’ici et maintenant pour remonter jusque dans son enfance. A ce niveau, le projet de reconversion professionnelle devient un véritable défi !

Nous avons remarqué que l’être humain tend à traverser de grandes étapes de vie pour pouvoir exprimer son plein potentiel et prétendre au bonheur :

  • L’enfance
  • La vie de jeune adulte
  • La crise du milieu de vie

L’enfance :

« J’ai peur », « je n’ai pas confiance en moi », » je ne me sens pas légitime », « j’ai des blocages », etc. Il est possible que ces questions soient en résonance avec l’enfance ! De véritables fils qui sortent d’une pelote de laine et qui mènent au cœur de soi. C’est connu, les événements de l’enfance conditionnent nos comportements dans notre vie d’adulte. Comment s’articule cette mécanique ?

Les événements survenus durant la gestation et/ou le processus d’accouchement peuvent imprimer chez l’enfant des mémoires. Ensuite, le processus d’éducation, qui est sensé « l’élever », constitue les fondations sur lesquelles l’enfant construit sa personnalité, son identité. Chez certain(es) ces fondations sont sablonneuses, chez d’autres, en béton armé. Il arrive même parfois qu’elles soient inexistantes pour les malchanceux. Quoi qu’il en soit, cette période est propice à l’inculcation de certaines croyances limitantes.

Par exemple : « Pour réussir dans la vie, il faut être riche ! » ou « Il faut travailler dur pour être heureux(se) » ou encore « De génération en génération, nous sommes tous médecins ! »

Sans compter certains événements traumatisants qui peuvent donner naissance aux blessures de trahison, de rejet, d’abandon, d’humiliation ou d’injustice. Heureusement que la psyché humaine a trouvé face à cela une parade : « la stratégie de survie » ou « carapace ». Cette protection qui se constitue dès l’enfance va accompagner l’individu jusqu’à ce que ce dernier décide, plus ou moins consciemment, de s’en alléger. L’enfance est donc le début d’une véritable partie de Poker où tous les rebondissements seront possibles.

La vie de jeune adulte

Femme

Vers la fin de l’adolescence, il ne s’agit plus de parler d’enfant mais bien de jeune adulte. Et pour cela, il y a une porte émotionnelle très puissante à franchir : la première aventure amoureuse. Ce rituel charnel est vécu comme un véritable séisme à l’intérieur du cœur et du corps. Il permet à l’individu de s’affranchir de la famille d’où il vient pour prétendre fonder la sienne. C’est à ce moment précis qu’il prend inconsciemment le chemin de la découverte de son identité profonde. C’est le temps des premiers Amours, du premier travail, premier logement etc. Le « hic » c’est que les dés sont « pipés ». Effectivement, la fameuse « carapace » qu’il s’est construite durant l’enfance va devenir rapidement obsolète, et donc encombrante. Car le fait de prétendre vivre en pilotage automatique permanent a ses limites. Cette barrière de protection, qu’il a mis des années à bâtir, pourra prendre pour certains une vie entière à déconstruire. Bienvenue dans le monde de la « Crise du Milieu de Vie », communément appelée « CMV ».

La Crise du Milieu de Vie ou CMV

Plus souvent appelée « Crise de la quarantaine », cette invitation de la vie à se remettre en question peut très bien se déclencher avant ou après 40 ans. Il y aurait 5 invitations du même type dans la vie d’un individu : aux alentours des 14 ans, 26 ans, 36 ans, 42 ans et 56 ans. Le but de ces crises est de nous permettre d’abandonner cette fameuse carapace.  Comment cela se manifeste t’il ? Généralement l’individu est bien installé dans sa vie. Il a un travail correct, une famille en bonne santé, et est propriétaire d’un beau logement. Tout correspond parfaitement aux critères de réussite véhiculés par notre société. Et pourtant, il ne va pas bien. Il sent qu’au fond de lui, une autre vie est possible. Mais laquelle ? Deux réactions sont possibles  : soit il répond présent à l’appel, et se met en démarche personnelle (consultations de thérapeutes, psychothérapeutes, formations etc.), soit il trouve des stratégies pour étouffer cette petite voix (compulsion alimentaire, dépendances, achats compulsifs pour combler un vide etc.) 

Sortir du labyrinthe

Parfois la vie offre une dernière réplique qui peut éventuellement se traduire par un licenciement, une maladie, un burn-out, le décès d’un proche, un choc émotionnel… Peut-être l’avez-vous compris, chez nous les humains, il faut souvent une pression, un inconfort pour que l’on passe à l’action. C’est bien normal en somme. Quand tout va bien, pourquoi changer ?

Jusqu’au jour où ce chef de famille, qui s’est mis en démarche de développement personnel, décide d’abandonner son poste de cadre commercial pour devenir maraîcher bio. Ce projet le porte et il se sent à nouveau vivant. Il se forme, affronte les peurs de ses proches en plus des siennes. Ces fameuses peurs qui sont comme des élastiques dans le dos pour l’empêcher de franchir le seuil de sa nouvelle vie. Mais il le fait, reprend goût à la vie et ça marche ! Il est heureux. Combien de témoignages avons-nous entendus sur ce sujet ?

Conclusion

Et si derrière une simple volonté de se reconvertir professionnellement, se cachait le désir profond d’aller à la rencontre de soi ? Et si les pressions quotidiennes étaient des appels au changement ? Et si le but de tout cela était de changer sa conscience des choses ? On pourrait tout aussi bien rester au même poste dans une entreprise, mais ce serait notre façon de l’occuper qui changerait la donne. Au final, l’important serait d’être dans une démarche pour aller rencontrer cette partie de soi qui a tant besoin d’être écoutée pour OSER être heureux(se). C’est ainsi que cette fameuse « Crise du Milieu de Vie » devient une véritable opportunité pour aller à la rencontre de soi.

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